Friday, March 30, 2018
Tuesday, March 27, 2018
Monday, March 26, 2018
Michel François bowl inspired by Jianyang's Sung dynasty bowls
This technique creates wonderful effects. These 3 pictures are taken on the same bowl and show that very different effects can be obtained depending on little changes to the glaze or to its location (inside or outside).
Some modern potters are such experts that they obtain almost exactly the same patterns on the whole bowl. While such bowls look spectacular at first, they end up feeling boring and without much personality. What I particularly appreciate on Michel François' Jianyang inspired bowls is the freedom and natural feel of his glaze variations. They are unpredictable and leave a lot of room for imagination.
This particular bowl has a special green glaze obtained naturally from wood ashes.
Some modern potters are such experts that they obtain almost exactly the same patterns on the whole bowl. While such bowls look spectacular at first, they end up feeling boring and without much personality. What I particularly appreciate on Michel François' Jianyang inspired bowls is the freedom and natural feel of his glaze variations. They are unpredictable and leave a lot of room for imagination.
This particular bowl has a special green glaze obtained naturally from wood ashes.
Sunday, March 25, 2018
Palm Sunday tea
Red is the color of Easter. The tea I choose today is a this new Infrared roasted Oolong. No matter how often I brew the leaves, there's always some sweet flavor. It's a miraculous tea that multiplies the brews and never dies!
The main plant is a thin bamboo with palm like leaves!
This strongly roasted Oolong tastes best when brewed in an old Yixing zisha. That's why I reach for my Qianlong era Lion and plum flowers hexagonal teapot. Its age makes it precious and special. It serves to remember an event that is 10 times older!
I'm storing this tea in this qinghua jar that happened to be empty. The symbolism couldn't be better: the Chinese character written on this jar means "long life". Having faith in Jesus Christ's Easter sacrifice promises more than that: eternal life!
The taste of this tea in this teapot is simply incredible. It has so much sweetness, finesse and life. This Chaxi brings peace and appreciation for the past. The close ups on this teapot show how the clay is a mix of different particles. The spout has tool marks. The the blue paint brushes show how the color was applied.
The main plant is a thin bamboo with palm like leaves!
This strongly roasted Oolong tastes best when brewed in an old Yixing zisha. That's why I reach for my Qianlong era Lion and plum flowers hexagonal teapot. Its age makes it precious and special. It serves to remember an event that is 10 times older!
I'm storing this tea in this qinghua jar that happened to be empty. The symbolism couldn't be better: the Chinese character written on this jar means "long life". Having faith in Jesus Christ's Easter sacrifice promises more than that: eternal life!
The taste of this tea in this teapot is simply incredible. It has so much sweetness, finesse and life. This Chaxi brings peace and appreciation for the past. The close ups on this teapot show how the clay is a mix of different particles. The spout has tool marks. The the blue paint brushes show how the color was applied.
Wednesday, March 21, 2018
Classicisme et innovation, une perspective chinoise
Le Hung Shui Oolong de haute montagne que je déguste aujourd'hui est une innovation respectueuse du passé. En effet, il a été torréfié dans un four à infrarouge qui cherche à reproduire l'effet incandescent du charbon de bois qu'on utilisait traditionnellement pour la torréfaction des Oolongs. Son avantage par rapport au charbon de bois, c'est qu'on peut mieux contrôler sa température et aller plus facilement aux limites sans brûler les feuilles. L'inconvénient ou bien plutôt la différence avec le vrai charbon de bois, c'est que les odeurs du charbon n'interviennent pas dans ce processus. J'avais déjà eu l'occasion de comparer la torréfaction (séchage) en four à infrarouge et en four normal avec ce thé rouge. L'infrarouge donne effectivement des meilleurs résultats. Aussi, je trouve cette innovation très intéressante, car elle allie la tradition de l'incandescence chauffante à la modernité électrique.
Concilier passé et présent fait écho à l'art de la peinture chinoise d'antan. En effet, le classicisme chinois n'est pas aussi défini que celui du monde occidental où la Grèce et la Rome antiques représentent notre idéal et le berceau de notre civilisation. Chez les Chinois, l'histoire est plus vue comme une série de cycles: chaque dynastie passe par son établissement, sa consolidation menant à une apogée puis une désintégration soudaine ou progressive. Aussi n'y a-t-il pas un classicisme, mais il y a un art du passé qui peut nous faire remonter à des époques différentes selon les envies ou le message de l'artiste. Veut-on célébrer le cosmopolitisme qu'on fera plutôt référence aux Tang. Si l'on cherche plus d'ascétisme, de pureté et de simplicité, la dynastie Sung offre un parfait exemple. Aussi, l'invocation du passé ne sert pas tant à rappeler des traditions d'un classicisme immuable, mais peut avoir un but très disrupteur de rappeler certains principes oubliés. Derrière l'apologie d'un passé particulier, on peut donc trouver une critique très personnelle du présent.
On devrait donc parler des classicismes chinois! Ils sont pluriels comme on peut le remarquer dans le thé. Le thé vert en poudre cuit des Tang décrit par Lu Yu, le thé vert fouetté des Song, le thé vert entier des Ming, le Oolong en petite théière dans le Chaozhou durant la période Qing... chacune est une façon classique de préparer le thé. Avec des branches aussi diverses et nombreuses, il est plus facile de trouver un tradition à laquelle se rattacher tout en innovant!
Si le classique n'est pas unique et immuable dans la culture chinoise, il s'exprime en faisant référence à des symboles utilisés par les anciens: les fêtes traditionnelles, les plantes symboliques (prunus, orchidée, bambou, chrysanthème, pin), le dragon... Ainsi, la peinture chinoise n'est pas une représentation de la réalité, mais elle a toujours un message qu'il s'agit de décoder à l'aide de ces symboles. Ce décodage est relativement facile si l'on connait la signification de ces symboles. Aussi, le plus important dans cet art réside dans la manière par laquelle l'artiste a su transmettre l'esprit qui anime ses caractères. Arrive-t-il à nous émouvoir, à faire résonner en nous l'esprit qu'il a saisi avec des traits simples?
Ainsi, cette mère ci-dessus donne toute son attention à son plus jeune enfant tandis que 2 autres s'amusent avec des lanternes décoratives du milieu du premier mois de l'année lunaire. La présence d'un set de thé sur une table, non loin de la mère, mais hors de portée des enfants, signifie peut-être qu'il y a un temps pour tout. Maintenant elle se consacre est entièrement à ses enfants, mais plus tard elle se relaxera en dégustant un thé! Son rôle de mère passe avant son plaisir personnel.Son visage blanc souligné par sa chevelure noire semble idéaliser cette mère bienveillante sur ce tableau. Avec quelques traits de pinceau, l'expression de son visage est presque aussi enigmatique et paisible que celle de Mona Lisa!
Concilier passé et présent fait écho à l'art de la peinture chinoise d'antan. En effet, le classicisme chinois n'est pas aussi défini que celui du monde occidental où la Grèce et la Rome antiques représentent notre idéal et le berceau de notre civilisation. Chez les Chinois, l'histoire est plus vue comme une série de cycles: chaque dynastie passe par son établissement, sa consolidation menant à une apogée puis une désintégration soudaine ou progressive. Aussi n'y a-t-il pas un classicisme, mais il y a un art du passé qui peut nous faire remonter à des époques différentes selon les envies ou le message de l'artiste. Veut-on célébrer le cosmopolitisme qu'on fera plutôt référence aux Tang. Si l'on cherche plus d'ascétisme, de pureté et de simplicité, la dynastie Sung offre un parfait exemple. Aussi, l'invocation du passé ne sert pas tant à rappeler des traditions d'un classicisme immuable, mais peut avoir un but très disrupteur de rappeler certains principes oubliés. Derrière l'apologie d'un passé particulier, on peut donc trouver une critique très personnelle du présent.
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Activités des 12 mois: le premier mois. Wu Bin, 1573-1620 (dynastie Ming) |
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Regarder les lanternes. Li Song, dynastie Sung du sud (1127-1279) |
Si le classique n'est pas unique et immuable dans la culture chinoise, il s'exprime en faisant référence à des symboles utilisés par les anciens: les fêtes traditionnelles, les plantes symboliques (prunus, orchidée, bambou, chrysanthème, pin), le dragon... Ainsi, la peinture chinoise n'est pas une représentation de la réalité, mais elle a toujours un message qu'il s'agit de décoder à l'aide de ces symboles. Ce décodage est relativement facile si l'on connait la signification de ces symboles. Aussi, le plus important dans cet art réside dans la manière par laquelle l'artiste a su transmettre l'esprit qui anime ses caractères. Arrive-t-il à nous émouvoir, à faire résonner en nous l'esprit qu'il a saisi avec des traits simples?
Ainsi, cette mère ci-dessus donne toute son attention à son plus jeune enfant tandis que 2 autres s'amusent avec des lanternes décoratives du milieu du premier mois de l'année lunaire. La présence d'un set de thé sur une table, non loin de la mère, mais hors de portée des enfants, signifie peut-être qu'il y a un temps pour tout. Maintenant elle se consacre est entièrement à ses enfants, mais plus tard elle se relaxera en dégustant un thé! Son rôle de mère passe avant son plaisir personnel.Son visage blanc souligné par sa chevelure noire semble idéaliser cette mère bienveillante sur ce tableau. Avec quelques traits de pinceau, l'expression de son visage est presque aussi enigmatique et paisible que celle de Mona Lisa!
Saturday, March 17, 2018
Saturday, March 10, 2018
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